Les intervenants des ateliers sont des spécialistes de l’exploration du souffle et du chant, du geste ou du mouvement
L’objectif des ateliers est de favoriser le contact avec son intériorité et l’intégration de l’enseignement dans le corps.
Nous avons eu la joie de recevoir à l’Institut des sagesses du monde:
Enris Qinami, Taghi Akhbari, Ahmed Saher, Aram et Virginia Kerovpyan, Katia Légeret, Noga, Jean-François Richon, Aïcha Redouane et Habib Yammine, …
Enris Qinami : né à Tirana et vit à Paris. Il est passionné par les traditions de la mystique et des arts de l’Islam. Chercheur enthousiaste, il déniche des partitions anciennes pour jouer des airs parfois jamais interprétés avant lui en Occident. Enris chante en albanais une poésie d’inspiration soufie, aux influences Méditerranéennes et d’Asie centrale accompagné d’un luth à cordes pincées albanais, le « Sharki ». Cette musique aux teintes persanes, ottomanes et arabes, tombée en désuétude depuis longtemps, conte tant l’amour que le sacré, et se chantait autrefois dans les bazars des Balkans.
L’artiste soufi albanais, appelé « ashik », est le vecteur de mots sacrés. La musique qu’il chante est appelé « aheng », mot désignant à la fois la musique et le plaisir par la musique. Elle est un trait d’union entre le profane et le sacré, les oiseaux, les fleurs, le réel et l’imaginaire.
La poésie soufie qu’il chante prend son souffle dans une langue singulière qu’est l’albanais avec d’importants emprunts aux langues voisines. Le langage musical s’enracine autour des gammes de la tradition proche-orientale, « makam », qui sont des stations d’âme exprimant un large spectre d’émotions et de couleurs.
Aïcha Redouane, – avec Habib Yammine –, propose un voyage vers le coeur, foyer du chant. De renommée internationale, elle a revivifié l’art du maqâm arabe et fondé l’ensemble al-Adwâr, orchestre de musique savante du Proche-Orient, avec le compositeur Habib Yammine. Elle mène un profond travail de transmission à travers concerts et stages. Avec Habib Yammine, elle est co-auteur du livre-CD « Chants arabes du Proche-Orient, Egypte, Irak, Liban Syrie, Cité de la Musique Les Editions, Paris, 2013.
Ahmed Saher chanteur de Samaa, spécialiste de la récitation coranique et poète mystique marocain. Chante régulièrement avec l’ensemble Organum. Il intervient régulièrement dans les week-ends Chanter la beauté du monde et aime transmettre avec joie.
Aram et Virginia Kerovpyan proposeront un atelier intitulé « voix et présence à soi: installation du son fondamental ». Musiciens spécialisés en chant modal arménien. Par leur enseignement, Aram et Virginia offrent depuis de nombreuses années la possibilité de découvrir les bienfaits du chant modal à travers et au delà du domaine spécifiquement arménien. Aram est musicologue et le maître chantre de l’église arménienne à Paris; Virginia est, avec Aram, co-fondatrice de la chorale Akn et sa soliste.
Katia Légeret, ex-élève de l’E.N.S en philosophie, est professeur des universités en esthétique des arts de la scène à Paris 8. Spécialiste des théâtres dansés de l’Inde, Katia Légeret, alias Manochhaya mène depuis 1981 une carrière internationale en Bharata-Natyam et transmet son art. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont La gestuelle des mains dans le théâtre dansé de l’Inde (Geuthner, 2006), Danse contemporaine indienne et théâtre indien : un nouvel art ? (PUV, 2010) et Rodin et La danse de Çiva (Dir., PUV, 2014).
Noga nous ouvrira au chant des psaumes en hébreu. La voix: tout vient et part de là pour Noga. Artiste et pédagogue, elle maîtrise différents outils: chant, circle song, théâtre, improvisation…Elle a créé la pédagogie Sonoga, qui insiste sur les liens respiration-corps-voix et est développée à Catalyse, l’école qu’elle a fondé à Genève et qu’elle dirige. Chanter en plusieurs langues, notamment en hébreu, jouer avec les timbres, les nuances, les sons, est ce qu’elle aime explorer et transmettre.
Jean-François Richon s’intéresse et expérimente les polyphonies, principalement celles des répertoires sacrés corses, psalmodies franciscaines et médiévales, ainsi que le chant byzantin et orthodoxe. C’est au travers de ces derniers qu’il découvre le chant en conscience, par une préparation et un travail vocal basé sur la respiration, le souffle, l’émission des vibrations et la naissance du son, comme support du Verbe.
Taghi Akhbari : « Je viens d’un monde improvisé et oral… toute une tradition musicale où le répertoire se transmet de cœur à cœur ». Formé à Téhéran, puis à Paris auprès de grands maîtres persans, il décide de s’installer à Tours, plus ancienne cité chrétienne de France. Depuis 2007, Taghi Akhbari collabore régulièrement avec des formations de musique ancienne, dont l’Ensemble Beatus et l’Ensemble Doulce Mémoire. Il fonde parallèlement un ensemble de musique traditionnelle persane.
